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l'évolution : de paradoxe en paradoxe
suite :    F 
une particule est à l'espace ce qu'une vague est à la mer


 
 

Un autre scénario pour l'univers

En fait, avec ces quatre étapes, nous venons de schématiser la naissance progressive de quatre forces de l'univers, et la raison même de leur apparition.

 
La première étape, celle du paradoxe qui nous a servi de départ, correspond à la naissance de trajets en lignes droites de particules de lumière. Pour se référer à l'explication schématique du chapitre précédent [revoir E cette explication] disons que nous sommes dans la situation T3 qui se généralise en T4. Usuellement, il est supposé que la lumière voyage "toute seule", sans être entraînée par aucune force. Ici, nous supposons que l'inertie de son entraînement à vitesse constante mérite aussi le statut de force, et cette force est identifiable à la tendance T3 que nous avons appelée "la tendance à aller vers la droite" dans notre exemple schématique.
 
  La plus petite portion d'un tel trajet qui file à vitesse c, nous l'appelons naturellement "photon". 

À la plus grande échelle, l'organisation collective de photons formée par le regroupement de ces trajets de photons sur une infinité d'échelles, construit une colonne droite qui part en deux jets symétriques pour garder un équilibre global : ce sont les deux jets des quasars que l'on observe aux confins de l'univers et qui, comme on l'observe aussi dans la réalité, s'allongent à une vitesse proche de la lumière. 

 
Le quasar qui a été découvert presque au centre de notre galaxie, photographié en 1992. 
Il se compose de deux jets symétriques de plus de 3 années-lumières de longueur. 
Ces jets ne sortent d'aucune source visible de matière. 
[photo F. Mirabel/CEA-Saclay et S. Brunier]
 
C'est la généralisation à toutes les échelles d'un quasar de l'effet T3 de déplacement en ligne droite du photon, qui crée la situation T4 où ce déplacement généralisé devient une force nouvelle et irrésistible. Cette force T4 aspire maintenant à entraîner des photons en quantité illimitée, mais elle rentre en antagonisme avec la force T3 qui a généré la naissance et la croissance initiale du quasar et qui ne peut fournir assez de photons pour satisfaire le fonctionnement du quasar parvenu à maturité.
Ce conflit entre T3 et T4 sera l'occasion de la seconde étape du développement de l'univers :
- les jets du quasar sont devenus irrésistibles : ils continueront irresistiblement à envoyer des photons au loin à la vitesse de la lumière ;
- ils font partir les photons trop vite de leur source : ils vont alors se courber pour empêcher que les photons se dispersent à cette vitesse là de leur source. Les photons ainsi détournés restent plus près de leur source que s'ils s'en éloignaient en ligne droite à la vitesse de la lumière, et cela limite leur dissémination dans l'espace à la quantité de dissémination de photons permise par la tendance initiale de l'univers.

 
[voir E dans le texte précédent l'explication schématique de la naissance de la tendance à tourner T5 qui correspond à cette étape]
 
La seconde étape est donc celle qui "force" les jets d'un quasar à se courber, et elle correspond à la force que l'on appelle usuellement "nucléaire faible".
 
  Elle y réussit d'abord vers les extrémités des jets du quasar, car ce sont leurs endroits les plus faibles : on est alors au stade d'une galaxie spirale barrée. 
 
Puis elle réussit à courber les jets du quasar sur toute leur longueur : on est alors au stade d'une galaxie spirale évoluée.  
 

Cette force est donc précisément celle qui fait tourner les galaxies, et l'on voit que, selon notre hypothèse, la galaxie tourne avant même que de la matière ne soit formée en elle.
 
  Lorsque ce détournement de la vitesse constante "c" du quasar s'est égalisée dans toute la galaxie et à toutes ses échelles, on doit s'attendre à ce qu'il se manifeste par une tendance à tourner unifiée dans toute la galaxie, c'est-à- dire que tous les endroits la galaxie doivent alors tourner à la même vitesse : c'est bien ce que l'on observe dans la réalité, et ces observations dont on a dit au début qu'elles sont incommodes pour une explication du mouvement des galaxies par la gravité, dans notre hypothèse collent parfaitement à ce que l'on doit s'attendre à trouver. 
À l'échelle la plus petite où une telle spirale se forme en regroupant des photons dont le trajet est détourné, nous dirons que nous avons affaire à des neutrinos. Selon la théorie "standard", la force nucléaire faible est bien celle qui, à très courte distance,"s'applique" spécialement et exclusivement aux neutrinos.   
représentation schématique
d'un neutrino, 
regroupant des photons
dans sa spirale

 
Comme dans notre explication schématique du chapitre précédent ces détournements systématiques des photons maintenant regroupés en spirales de neutrinos, vont provoquer des embouteillages : les neutrinos vont s'asphyxier mutuellement et se briser mutuellement, sauf s'ils trouvent le moyen de tourner l'un dernière l'autre à la queue leu leu dans des boucles fermées.
[voir E dans le texte précédent l'explication schématique de la naissance de la tendance T7 à tourner en boucle fermée]
 
 
Le principe de la troisième étape est donc de faire tourner les neutrinos en circuits fermés. Ces circuits fermés capables donc de tourner sur place à la vitesse de la lumière, correspondent à ce que l'on appelle usuellement des particules de matière. Pour cette raison, la force de stabilité que vont acquérir progressivement ces circuits fermés de plusieurs neutrinos, nous y voyons la force nucléaire dite "forte" qui est la force qui assure la stabilité des noyaux atomiques.
Quelle forment peuvent avoir ces circuits ? Pour qu'ils soient indéformables ils ne peuvent avoir que deux formes : soit ils forment des allers-retours têtes-bêches, soit ils forment des triangles.
 
schéma d'un 
quark Down 
selon notre hypothèse = 2 neutrinos têtes-bêches
Deux neutrinos tête-bêche faisant un simple aller/retour dans le plus simple des circuits fermés possibles, nous y voyons un quark Down.
 
Trois neutrinos en triangle, formant le plus simple des circuits bouclés plans indéformables, nous y voyons un quark Up. schéma d'un 
quark Up 
selon notre hypothèse = 3 neutrinos en boucle triangulaire
 
schéma d'un 
proton selon notre hypothèse 
= 8 neutrinos en boucle tridimentionnelle
Deux Ups et un Down forment un tétraèdre indéformable que l'on appelle un proton,
 
et deux Downs et un Up forment un tétraèdre auquel une branche manque pour la stabilité autonome : c'est un neutron. Dans la réalité, un neutron isolé mute spontanément en proton, ce qui signifie qu'il parvient donc à absorber un neutrino supplémentaire. 
schéma d'un 
neutron selon notre hypothèse 
= 7 neutrinos en boucle tridimentionnelle
 
 
 
 
 
Un proton peut construire en son centre un autre circuit fermé plus petit et similaire à lui-même : c'est notre hypothèse pour l'électron. 
Un proton et un électron = un atome d'hydrogène H
Puisqu'un proton est stable, il cherche naturellement à se renforcer sans limites. Dans certaines conditions, il parvient ainsi à susciter en son centre une forme autosimilaire à lui-même et à petite échelle : c'est l'électron. 
 
Représentation conventionnelle habituelle de l'électron en orbite autour du noyau de l'atome. Bien qu'elle soit toujours employée, cette représentation n'est plus du tout en accord avec la théorie scientifique, et notamment avec la théorie quantique qui calcule que la position la plus fréquente de l'électron est près du centre de l'atome et non à sa périphérie L'idée que nous nous faisons de l'atome, avec son électron tétraédrique au centre d'un proton tétraédrique, est donc tout à fait différente de l'imagerie habituelle qui voit le proton comme formant un "noyau" autour duquel tourne l'électron. Cependant, notre hypothèse est conforme à la théorie quantique qui calcule que la position la plus stable de l'électron est précisément au centre géométrique de l'atome.
Dans l'ouvrage dont nous ne pouvons montrer ici qu'un aperçu, nous développons longuement les conséquences de cette nouvelle conception de l'atome, et nous montrons comment elle éclaire la géométrie des molécules, la question du nombre des électrons dans chaque "couche" électronique, le nombre et la nature des liaisons chimiques des atomes, la question des ions, celle des bases et des acides, etc.

La troisième étape de complexité voit donc la naissance des particules de matières (protons, neutrons et électrons) qui continuent à tourner dans la galaxie selon la force de rotation donnée par la seconde étape.
Dans notre galaxie, les forces nouvelles qui résultent de la présence de la matière et de sa stabilité ne se sont pas encore généralisées à l'échelle entière de la galaxie, et restent par conséquent des forces locales.
Dans des galaxies plus évoluées, le mouvement tridimentionnel en circuit fermé s'est généralisé à l'échelle de la galaxie entière, qui de galaxie spirale passe alors au stade de galaxie lenticulaire, puis au stade de galaxie elliptique.

Nous en arrivons maintenant à la quatrième étape de l'évolution, celle qui correspond dans notre explication schématique à l'alternance de création puis de destruction de boucles en excès.
[voir E dans le texte précédent l'explication schématique de la naissance de la tendance T9 de création/destruction alternée]
Dans notre hypothèse, on a dit que ces boucles correspondaient à des circuits fermés de matière constitutés de neutrinos qui tournent en rond l'un derrière l'autre. La quatrième étape correspond donc au moment où les neutrinos cherchent à organiser dans le vide qui entoure les protons et les électrons, davantage de circuits de matière autosimilaires à eux-mêmes que les jets initiaux d'énergie du quasar ne peuvent le permettre. Alors, rythmiquement, des circuits supplémentaires et excédentaires s'amorcent (puisque la tendance à la création de nouveaux circuits est devenue une force indestructible), puis se défont dans le temps suivant de la pulsation (puisque ces circuits ne disposent pas de l'énergie nécessaire pour se maintenir).
 
 
représentation schématique de la quatrième étape de l'évolution de l'univers : naissance des ondes électomagnétiques d'alternance de création et d'évanouissement de circuits de matière en excès autour des protons et des électrons
 
Cette construction/déconstruction incessante est centrée sur les particules de matière, et comme elle correspond à des ondes aller/retour qui se compensent exactement, elle prend la forme d'une pulsation d'ondes stationnaires centrées sur la particule de matière.  Cette organisation d'ondes concentriques dans le vide qui entoure les particules de matière, nous y voyons la cause des champs électriques, et donc de la force électromagnétique qui est, dans cet esprit, une force de "résistance" à la formation de matière supplémentaire dans le vide.
 
l'état de neutralité électrique (ondes de construction et de destruction de matière en équilibre stationnaire) lorsque l'électron est bien au centre du proton Quand l'électron est bien au centre du proton, ces ondes sont au repos, car elles sont équilibrées par la tentative de formation de matière supplémentaire au centre électronique de l'atome, et par la tentative de formation de matière supplémentaire sur la ceinture protonique de l'atome : c'est là l'état de neutralité électrique. 
 

Lorsque l'électron a quitté son proton de naissance, une situation déséquilibrée se crée pour les ondes qui doivent maintenant battre pour réellement défaire la matière au fur et à mesure de ses amorces de renforcements. Selon les sens respectifs de l'onde qui fait la matière et de l'onde qui la défait, on obtiendra de l'électricité positive ou de l'électricité négative. Bien entendu, deux situations de même signe se nuisent et cherchent à s'écarter, alors que deux situations de signe contraire se soulagent et cherchent à s'encastrer au maximum l'une dans l'autre pour atteindre le repos de la neutralité électrique.
 
quand le proton est seul, les ondes électriques ne sont plus soutenues dans un sens de leur pulsation. Il en résulte un déséquilibre que l'on appelle une charge électrique positive  
(+)
(-)
quand l'électron est seul, les ondes électriques ne sont plus soutenues dans un sens de leur pulsation. Il en résulte un déséquilibre que l'on appelle une charge électrique négative
 
 

À l'échelle de la galaxie, cette régularisation sphérique décompose la galaxie en amas globulaires parfaitement réguliers et sphériques.
On suppose qu'une galaxie "quelconque" comme la notre, connaît au cours de sa vie plusieurs flambées successives de quasars. Au terme de son évolution, la première flambée a donné les amas globulaires qui ont été repoussés en sphère à la périphérie de la galaxie spirale actuelle, générée elle par un second quasar parti de la même source. Un micro quasar flambe toujours au coeur de notre galaxie, mèche qui repartira peut-être quand les bras de la spirale auront à leur tour achevé leur transformation en amas globulaires.
 



 
résumé du processus d'évolution des forces
 

Ainsi, nous avons bien vu quatre forces émerger progressivement dans l'univers, chacune naissant parce qu'elle est la solution nécessaire à une situation paradoxale instable. 
Cette situation paradoxale provient de ce que, à un moment donné de l'univers : 
        -  agissent deux effets contradictoires l'un avec l'autre,  
        -  ils agissent simultanément,  
        -  et l'évolution précédente de l'univers a fait que chacun est devenu indestructible.  
  
L'action simultanée de ces deux effets incompatibles l'un avec l'autre fait naître un effet nouveau. Cet effet  a comme particularité de permettre à chacune des deux tendances initiales de s'exercer d'une façon inédite mais compatible avec l'autre. Ce n'est pas un compromis, car il n'y a pas de compromis possible entre deux effets incompatibles : c'est vraiment une innovation, une tendance nouvelle qui se produit dans l'univers par l'effet de l'interférence des deux effets incompatibles qui inventent en s'affrontant une solution à leur conflit. 
Puisque cette nouvelle tendance solutionne le conflit des deux tendances initiales qui existaient sur une infinité d'échelles dans l'univers, elle se répand dans l'univers, et elle se consolide en se construisant à son tour sur une infinité d'échelles simultanées. 
Lorsque cette construction sur une infinité d'échelles est terminée, l'interférence résultante divise alors à l'infini toute tentative d'entraver son effet, puisque toutes ses échelles en nombre infini et en concordance de phase entre elles, s'opposent toutes en même temps et de la même façon à cette tentative.  
Diviser à l'infini, c'est réduire à zéro : en se consolidant ainsi, la nouvelle tendance atteint nécessairement le stade où elle-même devient indestructible, c'est-à-dire que même la situation qui l'a fait naître ne peut plus empêcher ou limiter son effet.  La nouvelle tendance a alors terminé sa mue : elle est devenue une force nouvelle dans l'univers, c'est-à-dire un effet régulier dont on peut calculer et prévoir l'ampleur à l'aide de formules mathématiques. À condition toutefois de limiter ce calcul à l'échelle maximale d'univers où cet effet s'est généralisé. 
  
La nouvelle force est devenue indestructible. Puisque rien ne peut la détruire, inévitablement elle amplifie son effet sans limite, et inévitablemement vient le moment où elle tente de provoquer des effets qui vont au delà de ce qui est tolérable pour les deux forces qui lui avaient donné naissance. 
De ce nouveau déséquilibre entre ce qui cherche à se produire et ce qui peut se produire, naît une nouvelle situation paradoxale . . . une nouvelle force naîtra comme solution à ce paradoxe . . . qui devenue à son tour indestructible engendrera une nouvelle situation déséquilibrée paradoxale . . . d'où naîtra une nouvelle force comme solution à ce nouveau paradoxe . . . etc . . .  etc . . . etc. 
 



 
 
 
conséquence sur les échelles où s'exercent les forces

 
On remarque que les organisations formées à l'occasion de ces différentes coupures paradoxales, s'enchassent les unes dans les autres en faisant progressivement augmenter la taille des organisations "minimum" qui peuvent tenir et durer dans le temps : des photons forment ensemble une spirale de neutrinos, qui se groupent à plusieurs pour former un proton ou un neutron, qui se groupent à nouveau à plusieurs en s'encastrant l'un dans l'autre pour former un atome.
Une fois formées, ces organisations de petite échelle ne modifient plus le principe de leur disposition interne, tandis que les organisations de plus grande échelle ne cessent d'évoluer au fur et à mesure que les forces successives se généralisent vers les plus grandes échelles : le jet des quasars se courbe pour devenir spirale de galaxie, puis ce bras spiralant se fait lui-même manger par des mouvements en spirale de plus petites échelles, et il se décompose finalement pour devenir amas globulaire d'étoiles.

Du fait de leur taille, ces grandes organisations sont toujours en retard par rapport à l'évolution qui se passe en elles. Ainsi, lorsque la galaxie en est encore à se trouver une vitesse constante de rotation, la matière qui correspond au stade d'évolution suivant y est déjà formée, et elle fait déjà de l'électricité qui correspond au stade d'évolution encore suivant.
Selon notre explication, rien n'empêche donc qu'une force telle que la gravité s'excerce seulement à l'intérieur du système solaire et qu'elle ne se soit pas encore généralisée à l'échelle d'une galaxie entière.
Mais au fait, dans notre explication schématique du développement des forces, où est donc passée la gravité ?
Avant de répondre à cette question [Voir F le texte qui correspond à la réponse], il apparaît utile de préciser d'abord ce qu'il en est du vide où se meut la matière, et du rapport qu'entretient la matière avec ce "vide".
 


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