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tout est dans les gènes . . . sauf l'essentiel  !
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les chromosomes s'organisent

une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf
 
 
 
COMMENT LA VIE VINT À LA MATIÈRE
&
COMMENT ELLE Y FONCTIONNE
 
 
 
 
 
 
 
 

 
L'univers invente la turbine électrique
 
 
La théorie habituelle veut que la vie et les cellules organiques soient d'abord apparues, puis, pour pouvoir transmettre les informations utiles à leur organisation, elles auraient inventé la complexité inouïe des chromosomes et du code génétique.
Nous faisons ici l'hypothèse inverse : nous supposons que ce sont les chromosomes qui se sont d'abord formés, et que pour mieux se développer, ils ont tout simplement organisé le réseau d'une cellule autour d'eux.

Pour présenter cette hypothèse, nous ferons comme si nous assistions à la naissance des chromosomes.
Les caractéristiques qu'on leur prêtera sont conformes à ce que nous savons de l'ADN et qui est résumé dans un autre texte en ligne : Voir F cette présentation de l'ADN qui peut servir d'introduction utile au présent texte
[Nota : nous ferons comme si les molécules qui composent actuellement l'ADN s'étaient regroupées d'emblée. En fait, l'univers a certainement commencé avec des molécules beaucoup plus simples, mais dont le principe de fonctionnement était le même. C'est seulement le principe qui importera, et il faudra supposer que notre explication ne porte pas réellement sur l'ADN, mais sur cette molécule plus simple et inconnue]

Dans l'univers se sont formés des atomes et des molécules, dont certains sont neutres électriquement, et certains chargés électriquement.
Nous nous intéressons à quelques molécules qui doivent à leur capacité à capturer des protons vidés de leurs électrons, de s'appeler "des bases", et d'être ainsi en perpétuel état de déséquilibre électrique. L'une s'appelle Guanine (G), l'autre Cytosine (C), l'autre encore Adénine (A) et la dernière Thymine (T).
 
Deux à deux ces bases s'associent autour d'une attache que les chimistes appellent une "liaison faible hydrogène". Ainsi groupées elles disposent d'une source commune pour capter l'énergie électrique qu'appelle leur charge électrique positive. 
Pour quelque raison, deux "A" ne peuvent s'associer ensemble, de même que deux "T", ou deux "C" ou deux "G", mais un "A" s'associe commodément avec un "T", et un "C" s'associe commodément avec un "G". On a donc des paires "naturelles" A-T et G-C autour de liaisons hydrogène qui leur amènent le courant électrique.
À chaque extrémité de ces paires s'installent des molécules de sucres et de phosphates qui profitent du courant ainsi créé.
Tout cela est ballotté dans l'eau et soumis au caprice du hasard.
 
Parmi toutes les combinaisons que le hasard génère, il s'en trouve une où les molécules de sucre et phosphate se retrouvent décalées régulièrement, de telle sorte qu'un embryon de forme en hélice s'amorce. Puisque cette forme se retrouve de chaque côté des paires de bases, on a donc affaire à l'embryon d'une double hélice.
 
On a maintenant une situation où des bases envoient un courant électrique vers des sucres et des phosphates qui font circuler ce courant en amorce d'hélice. Or on sait  [Voir F cela] qu'un courant électrique qui circule en hélice génère un champ magnétique : notre petit bout d'hélice se transforme donc en petit bout d'aimant. 
L'univers ayant tout son temps, il arrive bien un moment où deux petits bouts semblables sont ballottés par l'eau au voisinage l'un de l'autre.
La suite, on la devine : les petits bouts d'hélices-aimants s'attirent par leurs pôles de sens opposés et s'accolent l'un derrière l'autre. Le phénomène se répète et l'hélice s'allonge encore. Au début, le courant magnétique est faible, et pour tenir il a besoin de l'électricité apportée par les deux hélices. Mais vient un moment où l'hélice est suffisamment longue pour que le courant magnétique soit assez fort pour se former et circuler séparément dans chaque hélice.
La suite, on la devine aussi : chaque hélice devient un aimant, et les deux hélices sont devenues deux aimants de même sens enlacés l'un dans l'autre. Comme la liaison hydrogène qui les relie est une liaison faible, elle cède, et les deux hélices se séparent.
Les liaisons hydrogène deviennent alors le siège d'un déséquilibre électrique : des bases G s'empressent de se mettre en face de bases C ou inversement, et des bases T s'empressent de se mettre en face de bases A ou inversement. Sur chaque hélice se reconstitue donc une hélice jumelle, et lorsque le courant magnétique induit atteint à nouveau une certaine force, la double hélice se rescinde à nouveau.

On vient donc de voir que le hasard n'a pas besoin de se donner beaucoup de mal pour créer une double hélice d'ADN : il suffit qu'il en génère un tout petit bout, et par effet d'attraction magnétique et de duplication par répulsion magnétique, ce petit bout s'agrandit tout seul et génère tout seul sa descendance.
La vie est née, puisque quelque chose dans l'univers s'est mis à grandir tout seul, à se reproduire tout seul, à se déplacer tout seul pour mieux se reproduire.
 
 
 
 
Parmi toutes les molécules que l'univers a formées, cette combinaison de molécules vivantes va donc se multiplier au détriment des autres types de molécules.
Si parmi ces molécules qui prolifèrent, certaines peuvent faire circuler encore plus vite et encore plus fort le courant électrique dans leur hélice, elles se reproduiront encore plus vite, et auront une descendance encore plus nombreuse.
Mais comment peuvent-elles y parvenir ?
 
Une double hélice n'est finalement qu'un fil électrique enroulé en torsade. Or, on sait qu'un champ magnétique variable appliqué à un fil conducteur enroulé, génère dans ce fil ce que l'on appelle un courant électrique induit. C'est ce principe qui produit le courant électrique dans les turbines.
L'univers a donc fabriqué une petite turbine électrique avec l'ADN, et il lui suffit de disposer d'un champ magnétique variable pour que le courant passe.
Un champ magnétique, elle en dispose en permanence sur la terre : c'est le champ magnétique de la planète. Il ne varie pas, mais pour qu'il semble varier par rapport à l'hélice d'ADN, il suffit que celle-ci change d'orientation afin que le champ magnétique terrestre se présente de façon favorable puis défavorable vis-à-vis de l'axe de l'hélice. Pour cela, il suffit que l'hélice soit ballottée dans l'eau. Alors se crée dans l'ADN un courant électrique induit par le champ magnétique terrestre, qui s'ajoute au courant électrique qui y circule naturellement du fait de ses liaisons chimiques.

L'avenir est donc aux doubles hélices d'ADN qui peuvent s'agiter en permanence pour profiter du courant électrique fourni par le champ magnétique terrestre.
En s'agitant, certaines se retrouvent tordues.
Pour certaines cette torsion est anarchique, mais pour d'autres cette torsion se fait en hélice : la double hélice s'enroule en hélice. Cela procure un avantage : elles vont profiter du courant électrique induit par le champ magnétique terrestre sur deux niveaux d'enroulement au lieu d'un seul.
 
L'avenir est donc aux doubles hélices d'ADN qui sont elles-mêmes enroulées en hélice, car elles vont se reproduire plus vite que les autres. 
 
Comme on s'y attend maintenant, quelques-unes de ces doubles hélices en hélice vont se retrouver avec un troisième niveau d'enroulement en hélice, et vont se reproduire encore plus vite que les autres. 
 
 
 
 
Mais à partir de ce troisième niveau, les choses ne se contentent plus d'accélérer, elles changent de nature. En effet, il circule maintenant dans ces hélices sur trois niveaux d'hélice, trois courants indépendants et régulièrement organisés dans l'espace sur plusieurs échelles de grandeur.
Cette particularité va faire de l'ADN un matériau dit "supraconducteur".
Pour quelle raison ?
Parce que ces trois courants électriques induits autonomes les uns des autres (un dans chaque niveau d'hélice-solénoïde) vont chacun générer son propre champ magnétique, lesquels vont interférer les uns avec les autres, et parce que leur organisation, chacun sur une échelle distincte, mais tous de même allure, va leur permettre de trouver assez facilement une forme d'interférence mutuelle qui sera, elle aussi, similaire sur plusieurs échelles. Ensuite, et par adaptations successives, cette interférence pourra simultanément devenir autosimilaire sur le nombre quasi-infini des échelles intermédiaires aux échelles des trois champs magnétiques générés par les trois hélices-solénoïdes.
Dans la section mathématique (au chapitre « Naissance d'une dimension »), on a montré comment une telle circonstance d'effet qui devient autosimilaire sur une infinité d'échelles génère immédiatement une force nouvelle dans un phénomène, et transforme ainsi un phénomène de type 3D en phénomène de type 4D. Ici, c'est donc un champ magnétique 3D (une dimension d'effet magnétique pour chacune des trois échelles des hélices de l'ADN) qui se transforme en champ magnétique de type 4D, lequle, parce que l'espace 3D ne peut rendre compte que de 3 effets distincts continus à la fois, perdra pour nous toute continuité apparente. En l'occurrence, l'ADN ainsi enroulé sur 3 niveaux d'hélice ne nous semblera pas produire d'effet magnétique, car cet effet se manifestera en 4 dimensions alors que l'espace n'en dispose que 3, ce qui est insuffisant pour nous le rendre apparent.
Mais notre aveuglement n'empêchera pas les particules électriques d'être sensibles à ce champ magnétique 4D, et, comme ce champ circule de façon homogène dans toutes les directions et sur toutes les échelles, leur charge électrique sera également repoussée et attirée dans toutes les directions, de telle sorte que, finalement, elle y voyagera sans résistance. Si, par ailleurs, on applique un champ magnétique à un ADN fonctionnant ainsi, il va alors le refuser, puisque son champ magnétique « invisible » dispose d'un caractère autosimilaire d'échelle qui lui permet de n'accepter aucune modification en plus ou en moins (voir, à nouveau, le chapitre « Naissance d'une dimension »), et il « retournera » donc un champ magnétique exactement inverse à celui qui lui est appliqué.
Ces deux propriétés que l'on vient d'énumérer (le transport sans résistance d'une charge électrique et le renvoi du champ magnétique qui lui est appliqué), sont exactement celles que l'on prête aux matériaux supraconducteurs. Notamment, cette seconde propriété permet de faire léviter un aimant au-dessus d'un matériau supraconducteur.
 
 
 
Qu'est-ce qu'un matériau "supraconducteur" ? 
 
Sa particularité la plus remarquable est de transporter le courant sans aucune résistance, c'est-à-dire sans perte par échauffement, ce qui implique qu'un courant électrique peut circuler indéfiniment dans un matériau supraconducteur. 
Un matériau supraconducteur possède également la particularité de "retourner" un champ magnétique qui lui est appliqué. Ainsi, si on place un aimant sur un tel matériau, son champ magnétique est repoussé par le matériau supraconducteur et il lévite au-dessus de lui. 
Cet effet magnétique (il repousse un aimant comme le ferait un autre aimant orienté pôle Nord contre pôle Nord ou pôle sud contre pôle Sud) se produit sans que lui-même n'ait de champ magnétique décelable.
[source de l'image : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Magnet_4.jpg]

 
Qu'est-ce que cela implique que l'ADN soit devenu supraconducteur à partir de son 3° niveau d'enroulement en hélice ? 

Pour qu'une bobine électrique produise du courant électrique, il faut qu'elle soit soumise à un champ magnétique variable. Un matériau supraconducteur produit par contre un effet électromagnétique même si le champ magnétique qui lui est appliqué est constant : il repousse ce champ magnétique comme on l'a dit ci-dessus. 
Si on applique en permanence un champ magnétique à un matériau supraconducteur, celui-ci génère donc en permanence un champ magnétique inverse. 
Tant que l'ADN devait être parcouru par un courant électrique pour agir comme un aimant, il était tributaire de la force et de la permanence de ce courant pour agir comme un aimant (c'est-à-dire pour croître et pour se dupliquer puisqu'on a vu que c'est de cette façon qu'il vit). Dès lors qu'il est supraconducteur, il lui suffit d'être plongé dans un champ magnétique pour que son fonctionnement magnétique soit stimulé, or il est plongé en permanence dans le champ magnétique terrestre. 
Dès qu'il est devenu supraconducteur, l'ADN n'a donc même plus besoin de faire varier sa position par rapport au champ magnétique terrestre pour rester vivant : en permanence il génère un champ magnétique opposé à celui du champ magnétique terrestre. En quelque sorte, l'agitation vitale que lui donne l'effet magnétique de sa forme en hélice n'est jamais plus endormie, elle vit toujours à plein régime. 


  Si l'ADN enroulé en trois niveaux d'hélice est supraconducteur ainsi qu'on l'a supposé, sa reproduction est donc soutenue et relancée en permanence par la présence du champ magnétique terrestre qui le force en permanence à se comporter en aimant.
Le champ magnétique terrestre force donc en permanence l'ADN à grandir et à se multiplier par divisions : l'avenir lui appartient définitivement, l'ADN sera la molécule à succès de l'univers.
 
 
Mise à jour de 2008 :
 
Dans un autre texte en ligne, il est fait le point des découvertes scientifiques postérieures à la rédaction de ce texte et qui confirment son hypothèse, à savoir que les chromosomes sont bien conducteurs de l'électricité, et même qu'ils possèdent des propriétés supraconductrices, du moins, pour le moment, à très basse température

 
Dans la version pdf, vous trouverez un additif documentaire, daté de mars 2010, qui fait le point sur ce qui a été découvert, depuis la rédaction de ce texte, concernant la façon dont l'ADN s'enroule en hélice d'hélice.


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