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chaos dans la cellule
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l'évolution génétique

Une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf

 
 
 

 
La duplication des protéines
 

On vient voir que, la plupart du temps, dans l'espace 3D, les chromosomes n'ont pas la forme de bâtonnets condensés qu'ils ont au moment de la division cellulaire, mais qu'ils n'en continuent pas moins à fonctionner sous l'influence conjointe des quatre principes d'organisation que l'on a listés au chapitre précédent. Comme on l'a dit, quatre effets distincts qui interfèrent entre eux, c'est quatre dimensions de fonctionnement, et c'est un de trop pour que nous puissions tous les voir en continu dans l'espace qui ne dispose que de trois dimensions.
On fait donc l'hypothèse que, dans leur état courant, les chromosomes, même s'ils perdent apparemment la forme de chromatide en hélice qui leur donne, au moment de la division cellulaire, l'aspect de bâtonnets bien organisés dans l'espace, n'en continuent pas moins à fonctionner comme s'ils étaient toujours sous cette forme de bâtonnet, même s'ils nous apparaissent alors sous forme de chromatine déroulée.
Cette hypothèse nous est indispensable puisque nous abordons maintenant le fonctionnement des chromosomes en dehors des périodes où la cellule se divise.
 
En dehors de la division cellulaire, les chromosomes fabriquent des protéines.
On peut supposer que c'est d'abord le hasard qui fait venir des molécules de protéines, et qui les fait s'emmêler dans les chromosomes.
Mais on peut aussi supposer que ces molécules ne sont pas nées au hasard, qu'il s'agit en fait de tourbillons qui sont nés entre les chromosomes et qui ont migré progressivement vers eux.
Quelle que soit la cause exacte de sa venue, nous allons maintenant suivre la façon dont l'une des protéines, ainsi restée prisonnière, va être dupliquée par le chromosome où elle s'est incrustée.

La présence d'une protéine déforme le courant électrique qui parcourt l'hélice des chromosomes et marque ainsi son empreinte sur eux

Cette incrustation a naturellement déformé le courant magnétique du chromosome.
On suppose que les bases A-T et G-C ne correspondent pas à la même intensité de courant magnétique, de telle sorte que lors de la prochaine division de l'hélice d'ADN, le groupe de bases qui se mettra en place pour reproduire cette courbure déformée du courant magnétique ne sera pas quelconque, mais qu'elle fera précisément alterner les bases A-T et G-C pour correspondre le mieux possible à la forme de ce courant.
Cette courbure de la protéine est naturellement très complexe, mais elle peut se décomposer en portions de courbes élémentaires. Or, pour reproduire un morceau de courbe, on sait qu'il suffit d'en connaître 3 points, puisque par 3 points on ne peut faire passer qu'un cercle et un seul (ou qu'une seule hyperbole, s'il s'avère que cette courbure est plutôt de type hyperbolique).
 
 
 
par 3 points on ne peut faire passer qu'un cercle et un seul :
toute portion de cercle peut donc se décomposer en séquence de 3 points
ou en séquence de 3 courbures locales successives
 

Si la courbure du courant générée par chaque paire de base est différente de celle générée par l'autre paire, la courbure imposée par la protéine peut donc se décomposer en petites séquences de courbes que 3 bases groupées en séquence suffiront à définir précisément.
C'est l'hypothèse que nous faisons sur la cause de la décomposition du code génétique en séquence de 3 bases :  3 bases pour reproduire chaque portion minimum de la courbure du champ magnétique engendré par la protéine.
Dans un autre texte  [voir F ce texte] on rappelle comment, lorsque l'ADN est déroulé, les séquences de base qui correspondent à une protéine, se trouvent dispersées en des points parfois éloignés, séparés par des séquences de base sans signification "codante" et que l'on appelle "les introns".

Lorsque le courant magnétique de l'ADN est suffisamment fort pour commencer à circuler de façon indépendante dans chacune de ses 2 hélices, il déchire en divers endroits les liaisons "hydrogène" qui collent les deux hélices, et chacune reconstitue sa réplique.
Ces déchirures ne vont pas se faire au hasard, mais aux endroits où vient se fixer un ARN que les généticiens appellent "ARN Polymérase". On sait que cet ARN a la particularité de faire tourner l'ADN à toute vitesse sur son axe. On fait ici l'hypothèse que cette rotation a pour conséquence d'activer la circulation magnétique à cet endroit, et donc de précipiter la duplication d'une protéine particulière.
Sous l'impulsion de l'ARN polymérase, l'ADN commence donc à répliquer le tourbillon de la protéine incrustée. Comme ce tourbillon n'est pas encore reformé au début de sa duplication, l'ADN copie d'abord l'ensemble des séquences codant la protéine et des séquences formant introns.
Cette première copie, les généticiens l'appellent le "transcrit primaire".

Dès que ce ruban transcrit est formé dans son entier, le tourbillon de protéine auquel il correspond "prend" : les parties "codantes" se mettent en continu et se séparent des introns.
 
 
 
notre hypothèse sur le processus d'épissage qui transforme le "transcrit primaire" en "ARN messager" qui ne conserve que la partie "codante" du transcrit primaire
 
 
Bien entendu, cette cause du regroupement fait partie de notre hypothèse, dans la théorie habituelle, on dit que les gènes sont programmés pour réaliser ce que les généticiens appellent "l'épissage" et qui consiste aussi en la séparation des parties codantes et des introns.
Après l'épissage, le gène est sous la forme que les généticiens appellent "l'ARN messager".
C'est sous cette forme d'ARN messager que la protéine "codée" quitte le noyau de la cellule pour se transformer ailleurs en protéine "définitive".
 
 
 
Pour transformer l'ARN messager en protéine, la cellule doit maintenant reconstituer une suite de séquences d'acides aminés qui provoquera exactement la même suite de courbures magnétiques que l'ARN messager.
C'est dans les "ribosomes" de la cellule que cette transcription s'effectue.
Une des sous-unités d'un ribosome s'accroche sur la chaîne d'ARN et la parcourt, en déclenchant l'assemblage d'un nouvel acide à chaque séquence de trois bases rencontrées.
 

 
Construction de la chaîne polypeptidique d'une protéine
au fur et à mesure que le ribosome se déplace sur l'ARN messager.
 
Ainsi que le montre la figure, un seul ARNm sert à la fabrication de plusieurs protéines identiques
[d'après une illustration d'un ouvrage scolaire Bordas]
 
 

Le point intéressant est ce qui se passe dans la 2ème sous-unité du ribosome. C'est là qu'est choisi le "bon" acide aminé, celui qui propose le complément exact de la courbure magnétique de chaque séquence de bases de l'ARN messager.
Dans cette sous-unité, c'est un autre ARN, que les généticiens appellent "l'ARN de transfert", qui effectue ce choix.
 
 
 
 schéma d'un ARN de transfert
 
 
[reproduction d'un dessin de "l'Origine de la Vie"
par F. Leroy aux éditions Biocosmos Centre] 
 
Un ARN de transfert est une molécule qui a une structure très particulière : elle possède 3 boucles orientées différemment dans l'espace, et une 4ème boucle orientée encore différemment, sert de boucle "réceptrice" destinée à recevoir l'acide aminé qui va être attiré par le dispositif des 3 autres boucles.
La boucle opposée à la boucle réceptrice porte la séquence des 3 bases qui correspond au "code" de l'acide aminé qu'il faut attirer. Les généticiens l'appellent la "boucle anticodon".
Les 2 autres boucles sont des séquences de base "neutres".

L'hypothèse que nous formulons, est que cette disposition de 4 boucles orientées dans l'espace, est destinée à recréer un équivalent en "négatif" d'un fragment de la courbure magnétique exacte de la protéine dans la situation où elle s'est incrustée dans le chromosome :
    - la boucle anticodon correspond à ce fragment de courbure telle qu'elle était sur l'hélice d'ADN,
    - et les deux autres boucles "neutres" auraient pour fonction de recréer dans l'espace l'effet des 2 autres niveaux d'enroulement de cette hélice encore en hélice, puis encore en hélice.
 
 
 
 
 
Ainsi, toutes les particularités de la transcription de l'ADN, depuis la décomposition du code génétique en triplés de bases, jusqu'à la structure de l'ARN de transfert qui permet la traduction de ce code, vont dans le sens de notre hypothèse sur la nature "3 D" du code génétique. 
 
Cette hypothèse est que le code génétique ne fonctionnerait pas comme une suite linéaire d'instructions que les protéines lisent comme les ordinateurs lisent un programme informatique,  
il serait la réduction sous une forme linéaire (1 D) d'une suite d'empreintes magnétiques correspondant en réalité à une forme dans l'espace 3 D, et cette forme serait tout simplement la forme géométrique précise du courant magnétique produit par la protéine et déformant le courant magnétique propre des chromosomes dans l'espace à 3 dimensions.  
 
Ces 3 dimensions que recréent : 
      - les triplés de bases du "code génétique", 
      - puis les 3 boucles de l'ARN de transfert. 
 
 
 

 
Rappel : une version de ce texte, revue et améliorée dans le détail, est disponible en format pdf à l'adresse : http://www.quatuor.org/apparition-de-la-vie.pdf


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