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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
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1 - le centre / à la périphérie
p1
effet synthétique
s3
Exeter   plusieurs formes similaires s'équilibrent mutuellement en se butant les unes contre les autres

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 3 p3 effet d'ensemble / autonomie : l'équilibre par butées réciproques est le produit commun de l'ensemble des formes aux parcours indépendants les uns des autres. Par ces butées réciproques, l'équilibre de chaque forme est obtenu par l'ensemble des pressions qui s'exercent sur sa périphérie, son centre d'équilibre est donc constitué, en réalité, par la totalité de sa périphérie
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe p4 ouvert / fermé : les formes se suivent en continu, et l'ensemble équilibré qu'elles génèrent se poursuit donc en passant de l'une à l'autre, mais chacune, individuellement, s'arrête à l'endroit où elle bute contre les autres
3 - il s'organise au moyen du paradoxe p5 ça se suit / sans se suivre : idem que pour le paradoxe ouvert / fermé
4 - il est noué par le paradoxe clef p6 homogène / hétérogène : le regroupement d'ensemble des formes possède un caractère homogène, car elles tissent un tapis continu de formes similaires. Mais le passage de l'une à l'autre crée une occasion d'hétérogénéité, de faille, dans cette continuité, car c'est l'endroit où les formes se différencient, se séparent, s'affrontent l'une contre l'autre

Justification du caractère synthétique de type identification : ce sont les pressions réciproques sur les périphéries des formes qui procurent l'équilibre central de chacune d'elles

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - la voûte de la nef d'Exeter (début 14ème) : les bouquets de nervures s'équilibrent en se butant mutuellement par leurs pointes périphériques, et chacun s'équilibre aussi autour de son centre géométrique
voûte d'ExeterExeter


utilisation aux époques préhistoriques

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-11 - félin abstrait de Vogelherd : les paquets de traits buttent les uns contre les autres, et s'équilibrent mutuellement en se contrebutant les uns les autres sur toute leur périphérie, c'est-à-dire aussi bien sur leurs flancs que sur leurs bouts. L'équilibre visuel de chaque paquet est procuré par la symétrie et la régularité de son empilement interne, mais tout autant par la pression de tous les autres que nous voyons venir butter contre toute sa périphérie
félin de VogelherdVogelherd

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - taureau à Teyjat : grâce à la réduction du corps à un simple profil, toutes ses parties peuvent se mettre bout à bout, chaque portion de trait venant buter contre un croisement de trait, ou contre une brutale inflexion, ou contre une pliure démarrant la portion de trait suivante. Chaque portion de trait peut ainsi se lire comme un tracé dynamique qui s'équilibre en butant de part et d'autre sur l'extrémité d'autres traits
taureau à TeyjatTeyjat

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - le bouquetin de Derava : la forme n'est pas générée à l'aide de longs traits isolés dessinant un tracé, mais par le moyen de petits traits groupés qui s'équilibrent mutuellement en gardant leurs distances. Ceux qui s'assemblent pour faire les grands tracés des cornes et de la ligne du dos s'appuient les uns sur les autres dans les deux sens : ils se mettent bout à bout, et ils se mettent côte à côte (croquis de gauche). Ceux qui forment le pelage génèrent sa trame en se tenant à égale distance les uns des autres, c'est-à-dire en se repoussant mutuellement d'une façon équilibrée (croquis de droite).
À la différence donc d'une figure générée par de longs traits autonomes suivant chacun son propre parcours, on a ici une figure obtenue par un foisonnement de traits interdépendants, dans laquelle la position de chaque trait, son orientation dans l'espace et son extension en longueur, dépendent clairement de la position de tous les traits voisins, de la place qu'ils lui laissent, de l'orientation commune qu'ils lui imposent. L'équilibre de chaque trait, c'est-à-dire sa dynamique, bute sur tous les traits qui l'entourent, qui le conditionnent à avoir telle position (à égale distance de ses voisins), telle direction (celle générale imposée par la direction prise par le groupe), et éventuellement telle longueur (celle que lui laissent les traits qui sont au bout de lui, lorsque cette situation se présente)

Derava


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - une verrière du 14ème à Amiens : les trèfles sont des figures centrées, qui trouvent leur équilibre en s'appuyant sur les autres par leurs pointes périphériques
AmiensAmiens


utilisation aux époques plus récentes

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-11 en Occident - la rose de la Sainte-Chapelle de Paris (fin 15ème) - détail des cosses : les cosses s'équilibrent sur la surface en se buttant mutuellement sur toute leur périphérie
Sainte-Chapellecosses

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la Dame à la Licorne (fin 15ème) : la trame verticale est tissée de formes qui viennent se buter les unes contre les autres sur toute leur périphérie
Dame à la LicorneLicorne

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - la rose sud d'Amiens (16ème) : les cosses s'équilibrent en se buttant mutuellement les unes contre les autres sur toute leur périphérie ou contre la périphérie de la rosace
rose d'Amiensrose Amiens

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-12 en Occident - un décor flamboyant à Rue (16ème) : > à gauche : les poires s'équilibrent en se butant sur toutes les parties de leur périphérie (latéralement contre les autres poires, en haut contre une barre horizontale, et en bas contre des excroissances qui bloquent leurs pointes) > à droite : les flammes elles aussi s'équilibrent mutuellement en s'appuyant l'une contre l'autre
RueRue


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 26 octobre 2014

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