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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
tableau tableau

2 - entraîné / retenu
p
effet synthétique
s11
croquis Malta   on est attiré à égalité par une grande quantité de formes équivalentes qui se font mutuellement concurrence : on est débordé par le nombre, et parmi elles on ne trouve pas une forme privilégiée sur laquelle nous pourrions spécialement fixer notre attention

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 11 p11 même / différent : on a différentes fois la même forme. En nous entraînant vers elle, chaque forme nous retient simultanément d'aller vers l'une des autres
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe p12 intérieur / extérieur : la forme globale comprend à son intérieur de multiples formes autonomes d'égale force plastique
3 - il s'organise au moyen du paradoxe p13 un / multiple : faut-il lire une forme globale traitée de façon unitaire ou faut-il lire de multiples formes semblables indépendantes ?
4 - il est noué par le paradoxe clef p14 regroupement réussi / raté : les différentes formes semblables restent bien perceptibles en tant que parties séparées à l'intérieur de la forme d'ensemble unifiée qu'elles construisent par leur rassemblement

Justification du caractère synthétique de type lecture : l'effet de concurrence mutuelle implique que nous soyons simultanément et inséparablement attirés vers chacune des formes et retenus de la privilégier à cause de l'attirance qu'exerce chacune des autres. Dans cette expression, domine l'impression d'être submergés par le grand nombre des formes semblables et l'impossibilité complète d'opter pour l'une plutôt que pour l'une des autres, tandis que dans l'expression a11p2, ou les formes sont en nombre réduit, domine plutôt la notion de choix entre quelques formes concurrentes pour lesquelles nous optons tour à tour

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - personnage de Malta : notre regard hésite entre une multitude de boudins similaires, sans être spécialement conduit à s'arrêter sur l'un d'eux
personnage à Maltacroquis Malta


utilisation aux époques préhistoriques

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - rhinocéros en troupeau à la grotte Chauvet : notre regard est confronté à une multitude de cornes similaires (croquis de gauche), sans avoir de raison particulière d'être attiré par l'une plutôt que par l'autre. Il erre alors de l'une à l'autre sans pouvoir se fixer sur aucune, car toutes nous attirent à égalité. la même chose vaut pour l'empilement des profils dorsaux semblables les uns au dessus des autres : on ne sait sur lequel poser notre regard (croquis de droite)
rhinos à la grotte Chauvetcroquis rhinos Chauvet

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - panneau des chevaux à la grotte Chauvet : quatre têtes de chevaux sont côte à côte, et d'importance équivalente. Vers laquelle diriger notre regard ? Sur laquelle nous fixer ? Impossible de décider, car toutes se valent en importance, et toutes se distinguent pour attirer notre attention. Notre regard va donc en saccade de l'une à l'autre, entraîné vers chacune, mais retenu par les autres de nous y laisser entraîner car elles aussi nous entraînent avec une même intensité
panneau des chevaux à Chauvetcroquis chevaux à Chauvet

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-12 - tête de bison à Gargas : à cause de la profusion de hachures sensiblement de la même taille, notre regard papillote : il ne sait s'il doit se fixer plutôt sur tel paquet de hachures ou plutôt sur tel autre (par exemple sur les hachures du dessous de la tête ou sur celles du dessus - croquis de gauche). De même, dans chaque groupe de hachures, il ne sait où spécialement poser le regard, il ne sait sur quel trait spécialement s'arrêter (croquis de droite)
bison à Gargascroquis Gargas

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - femmes sans pieds ni tête à Fronsac : les trois torses sont tellement équivalents que nous ne parvenons pas à nous fixer sur l'un de façon privilégiée : ils nous entraînent tous à égalité, ce qui nous retient d'aller vers l'un plutôt que vers l'autre. De la même façon, au niveau des fesses, des cuisses et jambes, les deux femmes sont tellement semblables que notre regard alterne sans cesse entre l'une et l'autre : dès que l'une retient notre regard l'autre nous entraîne vers elle, et réciproquement
Fronsaccroquis Fronsac

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-21 - le bouquetin de Derava : la multitude des traits espacés qui dessinent la fourrure se font mutuellement concurrence. Notre regard papillote de l'un à l'autre sans pouvoir se fixer sur l'un plutôt que sur l'autre
Deravacroquis Derava


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - une verrière du 14ème à Amiens : notre attention est attirée de façon équivalente par chacune des découpes lumineuses, ce qui nous retient d'aller spécialement vers l'une plutôt que vers l'autre
Amienscroquis Amiens

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - la voûte de la nef d'Exeter (début 14ème) : croquis de gauche > hésitation entre les diverses clefs saillantes - croquis du centre > hésitation entre les nervures d'un même bouquet de nervures - croquis de droite > hésitation entre les différents bouquets de nervures
voûte d'Exetercroquis Exeter

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-35 en Occident - la façade de la cathédrale de Strasbourg (fin 13ème/début 14ème) : la linéarité des trajets verticaux en filigrane nous entraîne à les suivre les yeux, mais l'uniformité du traitement de la façade nous rend indécis sur le trajet que l'on doit suivre, et finalement nous retient de suivre l'un plutôt que l'autre
cathédrale de Strasbourgcroquis Strasbourg


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-43 - Zaha Hadid (née en 1950) - projet pour un Centre d'art contemporain à Rome : devant tous ces trajets qui partent dans tous les sens, notre regard s'affole, ne sachant pas sur lequel poser plus particulièrement son attention, n'y trouvant pas un trajet privilégié qui lui servirait à organiser l'ensemble de la lecture
Zaha Hadid : Centre d'art contemporain à Rome

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-43 - Zaha Hadid (née en 1950) - caserne des pompiers de Vitra en Allemagne - dessin conceptuel : on est perdu, on ne sait où fixer notre regard, tellement de lignes s'offrent à nous pour qu'on les suive. Toujours, quand nous croyons pouvoir fixer de façon plus précise un endroit particulier, les lignes de son dessin nous renvoient plus loin, vers d'autres endroits, vers d'autres détails qui ne nous semblent pas moins intéressants.
Vitra   < détail

dernière mise à jour de cette fiche : 9 janvier 2006

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