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5 - ça se suit / sans se suivre
p3
effet synthétique
s14
croquis BN de Labrouste   des formes se suivent physiquement, mais elles vont dans des sens différents, et aucune lecture continue franche ne peut mener de l'une à l'autre

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 14 regroupement réussi / raté : les formes se suivent selon des alignements de surfaces ou de volumes que l'on ressent bien continus, mais, à l'intérieur de cette continuité, elles se font lire dans des directions indépendantes qui s'ignorent mutuellement, de telle sorte que nous ne pouvons pas commodément lire les différentes formes à la suite les unes des autres
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 15 fait / défait : fait l'un et l'autre des aspects paradoxaux
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 16 relié / détaché : les différentes formes qui se font lire de façons distinctes sont physiquement reliées entre elles en continu
4 - il est noué par le paradoxe clef 1 le centre / à la périphérie : la succession progressive des formes est stablement assurée par leur continuité physique, mais elle est déséquilibrée par le fait que ces différentes formes ne se suivent pas si l'on considère leurs sens ou leurs modes de lecture

Justification du caractère synthétique de type identification : c'est parce que nous voyons que les formes se suivent physiquement que nous tentons de les lire en continu et que nous constatons alors qu'il n'est pas possible de les lire commodément à la suite l'une de l'autre

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-22 en Occident - Labrouste (1801-1875) - la Bibliothèque Nationale à Paris : les nervures qui portent les voûtes jaillissent par groupe d'un chapiteau, puis s'épanouissent en bouquet. Après un grand arc, chacune ensuite, retombe sur un autre pilier. Il ne peut rien y avoir après ces nervures, puisque précisément elles ne se terminent pas mais rebondissent ainsi de chapiteau en chapiteau, retournent d'où elles sont parties sans que leur mouvement ne mène plus loin ou plus haut (pointillés dans le bas du croquis de droite). Au dessus des nervures pourtant, on perçoit des corolles sphériques qui sont portées par ces nervures et qui viennent donc juste après elles (croquis de gauche). Les nervures portent les corolles, mais les corolles ne sont pas à la suite des nervures, elles sont entre les nervures, suspendues en l'air comme des ballons gonflés d'air chaud. Comme chaque corolle s'épanouit en tournant autour de son centre, sa géométrie n'est pas construite non plus sur un point qui succède aux nervures mais sur un point complètement décalé de leurs sommets (croquis de droite, en haut).
Bref, les nervures visiblement portent les corolles, mais, visiblement pourtant, les corolles ne portent pas sur les nervures : elles portent sur le vide situé entre les nervures, et, pour bien percevoir la colotte sphérique de chaque corolle qui se gonfle vers le haut, il vaut mieux oublier, négliger le rebond horizontal des nervures qui vont d'un chapiteau à l'autre

Labrouste : BNcroquis BN de Labrouste


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape romane C0-32 en Occident - le chevet de ND du Port à Clermont-Ferrand (1ère moitié du 12ème) : le fronton suit le toit en le prolongeant, mais il se lit verticalement alors que le toit se lit comme une surface qui se développe horizontalement. Ce sont là deux lectures croisées et non deux lectures qui se suivent
ND du Portcroquis ND du Port


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine


dernière mise à jour de cette fiche : 18 août 2004

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