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6 - homogène / hétérogène
6
effet synthétique
s15
croquis Matisse - Vénus   une zone se relie en continuité homogène à son prolongement, et, par le moyen d'un effet visuel, elle s'en distingue, s'en détache

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 15 15 fait / défait : lorsqu'on prend en compte l'hétérogénéité locale provoqué par l'effet visuel, on nie qu'en réalité il n'y a aucune hétérogénéité spéciale à cet endroit et que la situation est, dans la réalité, complètement homogène en continu
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 16 relié / détaché : la zone qui se détache visuellement est parfaitement reliée en continu à son prolongement, si l'on néglige l'effet d'optique qui la fait ressortir
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 1 le centre / à la périphérie : la continuité de la zone à son prolongement est stablement assurée, mais cette continuité est déstabilisée par un effet d'optique qui la fait spécialement ressortir de son environnement
4 - il est noué par le paradoxe clef 2 entraîné / retenu : nous hésitons entre l'alternative de considérer que la zone est continue avec son prolongement et l'alternative de considérer qu'elle en est distincte

Justification du caractère synthétique de type lecture : par essence l'effet d'optique est instable et il ne se fait voir qu'en luttant contre la vision réelle de la situation, de telle sorte que nous ne pouvons pas considérer l'hétérogénéité locale qu'il provoque sans considérer simultanément l'homogénéité dont elle se démarque de manière vacillante

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - Vénus (gouache découpée) : le blanc est le même blanc homogène sur toute la surface de la feuille. Pourtant, la présence des découpes irrégulières crée à leur voisinage des effets d'optique qui rendent le blanc plus brillant, plus éclatant dans les creux que forment notamment les seins et la fesse. La tonalité du blanc et donc partout homogène, mais sa luminosité est hétérogène d'un endroit à l'autre, et c'est précisément ce qui permet visuellement de suggérer des impressions de volume, des amorces de volume qui font émerger la présence de la Vénus
Matisse : Vénuscroquis Matisse


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-23 - Matisse (1869 - 1954) - portrait de Baudelaire : si le blanc du fond du dessin est partout le même blanc, les courbures et les pincements que dessinent les traits en font surgir des effets de lumière qui différencient dans ce blanc des zones qui sont plus lumineuses que d'autres
Matisse : Baudelaire

aussi - Matisse - La Desserte rose : ambivalence du personnage et des objets posés sur la table, qui participent au rythme des volutes et à la répétition régulière du motif des fleurs en pot : font-ils donc eux-aussi partie du décor, ou lui sont-ils extérieurs ? Font-ils une continuité homogène avec le décor, ou sont-ils pour lui des corps étrangers situés en avant de lui ?

aussi - Matisse - Nature-morte aux aubergines : toute la surface du tableau est recouverte d'une gamme homogène de couleurs, traitées de façon homogène en aplats de couleur uniformes. Mais dans l'ambiance de pénombre générale, plusieurs zones se détachent de par leur luminosité plus vive : le grand miroir à gauche, très brillant, la fenêtre à droite, qui apporte la lumière crue du dehors, la porte ouverte du haut et l'éclat de la pièce sur laquelle elle ouvre, enfin le bas de la table sous la nappe, dont le jaune beige tranche nettement sur le brun foncé du sol

aussi - Matisse - Fenêtre à Collioure : bien que tout le tableau soit traité de façon homogène avec un même type de couleurs franches et unies, la zone centrale, nettement plus lumineuse que l'entourage du tableau du fait d'un plus grand papillotement de sa touche, tranche avec cet entourage, ressort plus vivement que lui
croquis< Desserte rose - n-m aux aubergines >croquis Collioure >croquis


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 14 septembre 2006

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