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liste des effets propres à ce paradoxe  liste
tableau tableau

10 - lié / indépendant
6
effet synthétique
s15
croquis Val Camonica   a - une forme continue relie au passage des formes isolées

croquis Guizèh   b - des formes indépendantes sont attachées aux extrémités d'un lien


1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 15 15 fait / défait : pour lire que les formes sont indépendantes, il faut nier l'existence du lien qui les relie. Inversement, si l'on considère qu'elles sont liées, cela revient à nier leur indépendance
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 16 relié / détaché : les formes séparées sont reliées par un lien
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 1 le centre / à la périphérie : l'indépendance visuelle des formes est stablement assurée, mais elle est déstabilisée par l'existence d'un lien qui les relie
4 - il est noué par le paradoxe clef 2 entraîné / retenu : on hésite entre l'alternative de considérer que les formes sont séparées et l'alternative de considérer qu'elles sont reliées entre elles

Justification du caractère synthétique de type lecture : le fait de relier les formes implique qu'on les considère indépendantes l'une de l'autre, de telle sorte que l'on ne peut pas considérer l'effet de lien sans considérer leur indépendance

l'exemple de référence

Expression a - cas d'un lien qui relie au passage plusieurs formes isolées :
voir l'image aller à l'analyse  étape B0-23 - gravures au Val Camonica : les deux personnages sont reliés par un trait qui passe et qui continue son trajet plus loin. Ils affirment leur indépendance parce qu'ils sont suffisamment éloignés l'un de l'autre pour cela, et aussi parce qu'ils sont tête-bêche
croquis Val Camonica
nota : lorsque le lien relie avec régularité des formes semblables, ainsi que cela figure sur le croquis ci-dessous (arcades du triforium de Chartres), il s'agit de la même expression mais elle se combine alors avec l'expression s1110
croquis Chartres


Expression b - cas d'un lien qui attache des formes à ses extrémités :
voir l'image  étape B0-25 en Egypte pharaonique - la pyramide de Guizèh et son ensemble funéraire : comme la plupart des pyramides de cette époque, celle de Guizèh ne constituait qu'une partie de l'ensemble funéraire auquel elle se rapportait. Son "temple funéraire", adossé à la pyramide, était relié par une longue rampe de 500 m environ, bordée de très hauts murs, au "temple bas". Ce temple bas disposait d'un volume important et parfaitement autonome de celui de la pyramide. À ses côtés se trouvait le Sphinx. La pyramide et son temple bas étaient donc deux bâtiments plastiquement bien indépendants l'un de l'autre, reliés par une rampe fermée qui faisait partie intégrante du complexe funéraire
croquis Guizèh


utilisation aux époques préhistoriques


utilisation aux époques anciennes

voir l'image aller à l'analyse  étape C0-23 en Occident - le Parthénon d'Athènes : les colonnes se dressent isolément l'une de l'autre, affirmant ainsi une indépendance que soulignent le vide qui les sépare et l'individualité de leur chapiteau. Elles sont liées entre elles par l'architrave qui les attache au niveau de leur chapiteau
Parthénon d'Athènes
étape C0-23 - l'Érechthéion d'Athènes : bien que parfaitement isolées, écartées les unes des autres, les Cariatides sont ficelées ensemble par l'entablement qui leur sert de lien et pèse sur leurs têtes

étape gothique classique C0-33 en Occident - la façade de St Michel de Lucques : les frontons relient par des arcades des colonnes bien isolées les unes des autres
Lucques

étape gothique classique C0-33 en Occident - une rosace de Laon : les alvéoles du centre découpent des "presque ronds" indépendants l'un de l'autre, mais un grand cercle périphérique les relie toutes en un paquet bien ficelé. De même, les arcs périphériques isolent des demi/ronds bien indépendants l'un de l'autre, qui en même temps sont tous attachés au grand cercle qui fait le tour de la rosace
LaonLaon


utilisation aux époques plus récentes


utilisation à l'époque contemporaine

étape D0-31 - Magritte (1898-1967) - Les promenades d'Euclide : le sol de la pièce et le paysage extérieur sont deux espaces clairement indépendants, et par conséquent deux réalités clairement indépendantes l'une de l'autre. Le chevalet relie ces deux endroits puisqu'il se raccorde à chacun : par son socle en H il adhère fortement au sol, et par le tableau qu'il porte il se prolonge dans le paysage
MagritteblancMagritte

étape D0-32 - Warhol (1929-1987) - Cambell's Soup Can : il s'agit chaque fois d'images indépendantes complètement séparées les unes des autres, mais elles sont liées entre elles par la ligne blanche du support horizontal en relief sur lequel elles sont posées

dernière mise à jour de cette fiche : 9 octobre 2006

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