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15 - fait / défait
6
effet synthétique
s14
croquis Cheval de Vogelherd   les articulations de la forme se précisent localement : elles sont bien affirmées, bien faites à ces endroits. Elles se défont plus loin, pour se dissoudre alors dans une monotone régularité lisse ou dans le vague indistinct

1 - cet effet s'appuie sur le paradoxe n° 14 14 regroupement réussi / raté : certaines parties de la forme ne se laissent pas prendre dans le lisse ou le vague indistinct qui les environnent, et elles s'affirment pour cela en s'articulant de façon plus précise, plus ferme. A ces endroits, l'articulation de la forme est bien faite, tandis qu'ailleurs elle se défait dans l'indistinct
2 - l'appui fonctionne à l'aide du paradoxe 15 fait / défait : il est lui-même en cause dans l'appui, ce qui implique que les zones où l'articulation de la forme est bien faite sont distinctes des zones où elle se défait pour se dissoudre dans le vague
3 - il s'organise au moyen du paradoxe 16 relié / détaché : les parties qui tranchent par leur apparence bien précisée, sont reliées en continu au reste de la forme dans laquelle elles se dissolvent
4 - il est noué par le paradoxe clef 1 le centre / à la périphérie : l'articulation de la forme est stablement assurée, mais ses zones clairement faites se dissolvent dans des prolongements mous et sans netteté, ce qui déstabilise l'impression de claire articulation

Justification du caractère synthétique de type lecture : c'est par contraste avec le reste de la forme que les parties plus nettement articulées ressortent visuellement, de telle sorte que nous ne pouvons donc pas considérer que ces articulations sont nettement faites à certains endroits sans considérer comment elles se défont plus loin

l'exemple de référence

voir l'image aller à l'analyse  étape B0-11 - le cheval de Vogelherd : certaines parties de la forme connaissent des articulations ou des inflexions qui se précisent localement, et ces accents locaux s'opposent à la dissolution dans le lisse que l'on constate sur le reste de cette forme. Ainsi, le relief que marque (que fait) la crinière sur le devant de la tête, se continue sur le cou où il se noie (se défait) dans la masse du cou largement arrondi. De la même façon, le bossage que fait la queue se prolonge dans l'arrondi lisse de la croupe. Le pli que fait le côté arrière de la patte de derrière s'oppose au lisse continu de son côté avant (croquis de droite). Ce pli est donc marqué (fait) sur l'un des côtés, tandis qu'il est défait dans le lisse sur l'autre côté
cheval de Vogelherdcroquis Cheval de Vogelherd


utilisation aux époques préhistoriques

étape B0-21 - le bouqetin de Derava : sur la plupart du corps les formes sont suggérées de façon vague est imprécise : ses limites sont floues ou sont larges, son relief général se laisse seulement vaguement deviner, et même les cornes ont des limites floues et leur matière semble se mélanger à celle des poils. Par contraste, la tête de l'animal est très finement dessinée, avec le museau et ses nombreuses circonvolutions dessinées d'un trait unique et précis,  l'oeil fermement précisé avec sa pupille, l'attache d'une corne avec son bourrelé, et même l'oreille a une position qui ressort précisément malgré le fouillis des poils qui l'entourent
Derava


utilisation aux époques anciennes


utilisation aux époques plus récentes

étape D0-24 - Brancusi (1876 - 1957) - Colonne sans fin : > si l'on oppose les flancs aux plis (saillants ou rentrants) qui les séparent et à leurs arêtes verticales, on peut dire que ces plis et arêtes sont toujours nettement faits, puisque l'on peut toujours clairement désigner sur quelle ligne se fait le changement d'inclinaison et d'orientation des flancs, tandis que les flancs de leur côté sont très mal faits, dans le sens où leur forme est si peu affirmée qu'on ne peut même pas clairement décider s'ils sont plans ou s'ils sont bombés. Leur bombement est bien là, mais il est très timide, à peine fait  > si l'on oppose cette fois les plis entre eux, on peut dire que les creux qui séparent les éléments ont leur pli toujours nettement fait, nettement affirmé, et il en va de même des arêtes verticales toujours bien marquées, tandis que les arêtes saillantes horizontales sont très molles en comparaison, très mal faites du point de vue de la netteté du pli qu'elles effectuent
Brancusi


utilisation à l'époque contemporaine

dernière mise à jour de cette fiche : 6 octobre 2006

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